Lorsque l’on souffre d’endométriose, le corps peut vite devenir un ennemi. La douleur, les tensions et les symptômes chroniques font de chaque journée un défi. C’est ici que la sophrologie peut devenir une alliée précieuse. En complément d’un traitement médical, elle permet de renouer avec son corps, de l’apaiser, et d’apporter une nouvelle perspective face à la maladie.
L’endométriose impose souvent une vision de soi marquée par la douleur et la fatigue. À travers des pratiques douces de relaxation, de détente musculaire et de respiration, la sophrologie offre un espace où l’on peut redécouvrir son corps autrement : non plus comme une source de souffrance, mais comme un terrain de mieux-être et de vitalité.
Retrouver le lien avec son corps
L’une des premières étapes de l’accompagnement en sophrologie est d’aider à retrouver un lien bienveillant avec son corps.
Quand on vit avec une douleur chronique, il est facile de se déconnecter de son corps, de le percevoir comme étranger, voire hostile. Or, la sophrologie aide à se recentrer, à prendre conscience de ses sensations physiques, et à relâcher les tensions en douceur.
Quand on vit avec une douleur chronique, il est facile de se déconnecter de son corps, de le percevoir comme étranger, voire hostile. Or, la sophrologie aide à se recentrer, à prendre conscience de ses sensations physiques, et à relâcher les tensions en douceur.
Cela peut se faire par des exercices de respiration, mais aussi par des mouvements simples et adaptés, qui stimulent la mobilité interne et le flux sanguin dans les zones douloureuses.
Les séances visent à soutenir la personne dans l’acceptation de ses sensations, à mieux supporter les douleurs et à retrouver des moments de calme. En agissant à la fois sur la douleur physique et mentale, la sophrologie permet également de mieux gérer la fatigue, souvent omniprésente dans le quotidien des femmes atteintes d’endométriose.
Un travail sur le corps, mais aussi sur l’esprit
Au-delà du soulagement corporel, l’accompagnement en sophrologie travaille également sur le plan émotionnel.
Le stress et l’anxiété, qui sont souvent exacerbés par la maladie chronique, trouvent ici un espace pour se dissiper. Les visualisations positives, associées aux pratiques de relaxation, aident à créer un état d’esprit plus calme et serein, propice à une meilleure gestion des émotions.
Ce sentiment de contrôle retrouvé permet de reprendre confiance en soi, de rétablir une harmonie entre ses besoins, ses valeurs et son état clinique.
L’objectif de la sophrologie est d’aider la personne à faire de la place à son vécu, à écouter ses ressentis, et à ne plus se laisser submerger par la maladie. C’est un moyen de faire en sorte que l’endométriose retrouve une place juste dans la vie de chaque femme, sans empiéter sur tout le reste.
Les trois axes d’un accompagnement avec la sophrologie
L’approche sophrologique dans le cadre de l’endométriose repose sur trois axes principaux, tous interconnectés :
- Traiter les symptômes physiques : diminuer la douleur, relâcher les tensions, et favoriser une meilleure récupération après un traitement médical.
- Soutenir le soin de soi : apprendre à écouter ses besoins, à mieux gérer la fatigue et les émotions liées à la maladie.
- Améliorer la qualité de vie : retrouver de la mobilité, mieux dormir, et redécouvrir une joie de vivre en dépit des symptômes.
Les bienfaits de la sophrologie
Sur le plan physique, les effets de la sophrologie se traduisent par :
- Une diminution des rythmes cardiaque et respiratoire.
- Une détente musculaire qui englobe à la fois la sphère digestive et gynécologique.
- Un soulagement des douleurs et une amélioration du sommeil.
- Une meilleure tolérance aux traitements médicaux, souvent éprouvants.
Sur le plan mental, la sophrologie aide à :
- Réduire l’activité du circuit de la douleur, permettant de ressentir moins intensément la souffrance.
- Accepter la maladie, même si elle reste un combat quotidien.
- Préparer sereinement des examens médicaux ou des interventions chirurgicales.
Sur le plan émotionnel, la pratique permet de :
- Accueillir et apaiser ses émotions, réduire le stress et l’anxiété.
- Gérer les douleurs chroniques avec plus de recul.
- Développer une attitude positive et proactive face aux difficultés, renforçant ainsi l’estime de soi et la combativité.
La sophrologie, en complément des traitements médicaux, se révèle être un véritable soutien pour les femmes atteintes d’endométriose. En rétablissant un lien apaisé avec leur corps et en leur offrant des outils pour mieux vivre la douleur et le stress, elle permet de redonner à la maladie une place moins envahissante dans le quotidien. Chaque séance est une invitation à écouter son corps autrement, à y retrouver de la douceur là où règne la tension, et à cultiver un équilibre plus harmonieux entre corps, esprit et émotions.
Pour plus de renseignements sur l’endométriose : https://endofrance.org/
Sarah Herbert sophrologue à Albi, spécialisée dans l’accompagnement des femmes atteintes d’endométriose.